L'histoire du Forum104

Foyer catholique d'étudiants animé par la Congrégation des Pères (Société de Marie) durant cent ans, "le 104" est devenu en 1984 un Centre Culturel constitué en association loi 1901, pour accueillir des activités associatives.

"Le Foyer du 104"

A la fin du XIXème siècle, les Pères maristes souhaitaient offrir aux anciens élèves de leurs collèges, venus sur Paris commencer des études supérieures, une formation religieuse en accord avec leur culture universitaire.

En 1895, le Père Peillaube ouvrit un « Cercle de Jeunes Gens » au 104 de la rue de Vaugirard où l'on pouvait développer ses connaissances théologiques et philosophiques et « l'art de la parole ». François MAURIAC en 1908, Jean GUITTON un peu plus tard en furent les « présidents ».

La Revue Montalembert donnait régulièrement un compte-rendu des travaux du Cercle.

Mais bientôt, un autre Mariste, le Père Plazenet, accepta d'héberger les étudiants, et le 104 devint un foyer en s'équipant de chambres, d'une bibliothèque, d'une salle à manger – l'actuelle « salle des Glycines » – et de salles de loisirs.

Durant une bonne partie du siècle, le 104 fut un vivier d'initiatives : naissance du scoutisme parisien, Equipes sociales de Robert Garric, première ébauche de « Vie Nouvelle ». Et après la Libération, réorganisation du pèlerinage de Chartres, création du journal étudiant « La Voix Universitaire ».

Trois fêtes ponctuent la vie de la maison : l'ouverture fin novembre, la « Saint Paul » le 30 janvier et la clôture, fin juin. Les personnalités – visiteurs et locataires – se sont succédées dans cette maison : à titre d'exemples, Hubert LANDAIS, directeur des Musées de France, Jean-Marie COLOMBANI, rédacteur en chef du journal « Le Monde », François DALLE, Président-Directeur général de l'Oréal, et tous les autres.

On peut encore voir dans la crypte les plaques commémoratives apposées pour les héros morts au combat en 1914-18 : la liste est impressionnante.

Le futur Pape Jean XXIII, alors nonce à Paris, vint présider les 50 ans de la « Réunion des Etudiants » en 1945 et participer à la rencontre des anciens.

A partir des années 80, les temps changent : des étudiants de moins en moins disponibles pour prendre le temps d'une culture « gratuite », des contraintes économiques de rentabilité avec des conséquences sur la qualité de l'accueil et sur le nécessaire « encadrement » au moment même où les Pères maristes se faisaient plus rares.

La Réunion des étudiants n'est plus. Mais l'accueil, le débat, la culture, l'intérêt pour le spirituel... et les lieux, regroupent ici d'autres chercheurs.

Une autre aventure allait commencer.

Pour mieux connaître la Congrégation des Pères et Frères maristes, téléchargez un document qui la présente dans son esprit et ses activités.

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